La CPD est instituée dans chaque département,
pour l’application de la convention nationale des orthophonistes.
Elle représente tous les orthophonistes libéraux du département.

Elle est composée paritairement pour moitié :

  • de représentants des caisses d’assurance maladie, qui constituent la section sociale ;
  • de représentants de syndicats régionaux membres de la FNO, seule organisation syndicale représentative des orthophonistes libéraux, qui constituent la section professionnelle

La CPD se réunit en tant que de besoin et au minimum deux fois par an.

La CPD a pour rôle de faciliter l’application de la convention par la concertation sur le plan local entre les caisses et les représentants des orthophonistes.

Les missions

  • Elle réunit les informations utiles à la bonne application des règles conventionnelles. Elle est régulièrement informée des conditions générales et individuelles d’application de la convention dans la circonscription des caisses du département concerné. Elle s’efforce en conséquence de régler toute difficulté concernant l’application de la convention.
  • Elle analyse l’évolution des dépenses d’assurance maladie que lui présentent les Caisses, pour leur circonscription concernant les soins dispensés par les orthophonistes et analyse ces dépenses au regard des besoins de santé de la population.
  • Elle suit, au moins une fois par an, l’activité individuelle des professionnels de sa circonscription.
  • Elle rend compte périodiquement de ses travaux à la commission paritaire nationale et lui transmet toute étude et proposition qu’elle juge utiles.
    En cas de désaccord, en particulier, sur l’interprétation des textes de la convention ou de la NGAP, elle interroge la commission paritaire nationale.
  • La commission paritaire départementale adresse, au cours du dernier trimestre de chaque année, à la commission paritaire nationale, un rapport sur ses activités de l’année en cours.

Dans nos départements, cela peut se traduire par :

  • la mise en place de la plateforme PETRA
  • des questionnements quant aux doubles PEC et aux problèmes rencontrés
  • la mise en place des nouveaux avenants
  • la mise en place du Prado AVC
  • un regard sur la démographie et les dépenses de la caisse pour l’orthophonie

A l’échelon national, on retrouve la CPN et la CPR pour l’échelon régional.
Plus d’informations ici : https://www.fno.fr/ressources-diverses/commissions-paritaires/

La FNO a réalisé il y a quelques mois, une petite présentation vidéo des CPD : https://www.youtube.com/watch?v=ypBhiuSLmBs

Foire Aux Questions

Voici les questions les plus fréquemment proposées, peut- être vous aideront-elles à répondre à vos besoins. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez toujours nous poser votre question.

Les PEC concomitantes (souvent appelées double PEC) correspondent au fait d’être suivi en libéral pour un enfant dépendant d’une structure en financement global. Ainsi, la sécurité sociale donne une somme d’argent à l’établissement afin de financer tous les suivis.
On peut citer les CMPP, CAMSP, SEFFS, IJS, EPHAD, HAD, SESSAD…

Il est possible de savoir si un EPAHD est en dotation global en consultant : http://finess.sante.gouv.fr/

Pour facturer les séances, il faut signer une convention avec l’établissement (convention type dispo dans la rubrique « fichiers » -> convention type avec établissements).

La FNO déconseille la signature de convention car elle estime que ces prises en soins doivent être réalisées par des professionnels de ces structures afin de favoriser la coordination des soins.
Cela va à l’encontre aussi de l’embauche d’orthophonistes dans les structures.
Lorsque l’établissement ne « peut » pas financer les soins orthophoniques, il est possible de demander une DAP dérogatoire (prescription du médecin de l’établissement + courrier de l’établissement expliquant pourquoi il ne peut pas financer + DAP).

Cette DAP est envoyée à la caisse dans une enveloppe fléchée (on indique en + de l’adresse cas de double prise en charge). (+ d’infos dans « fichiers » : cas double PEC CPAM)

!! Attention, il est important de respecter ces règles. Des collègues se sont vus réclamer des sommes importantes pour des séances réalisées auprès de patients suivis dans des structures et dont les soins avaient été facturés à la caisse sans demande de DAP dérogatoire !!

Il n’est déjà pas possible de réaliser deux séances le même jour puisque selon la NGAP «les actes ne sont pas cumulables entre eux». La demi-cotation n’est pas possible.
Réaliser 45 minutes ou 1 heure avec un patient ne justifie pas de facturer plusieurs séances puisque toujours selon la NGAP, la durée des actes est une durée minimum.
Il est bien sûr impossible de coter deux séances pour une heure et de changer la date d’une séance. Cela constitue un faux en écriture.

A l’issue d’un bilan orthophonique, il convenait d’adresser à la Caisse d’Assurance Maladie dont dépend le patient une demande d’accord préalable avant de commencer les soins. Sans refus de la caisse dans les 15 jours suivant la réception de la DAP, les séances pouvaient débuter.

L’Avenant 19, conclu le 25 février 2022 avec l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (Uncam) a signé la fin de la DAP à l’issue du bilan initial : les soins peuvent débuter dès la fin du bilan.

En revanche la DAP reste obligatoire à l’issue du bilan de renouvellement, le cas échéant.
Cette mesure concerne toutes les caisses d’assurance maladie.

En pratique :

Concernant la transmission des DAP (avec ordonnance), il existe deux modes possibles :

La dématérialisation par dépôt des pièces via PETRA. Pour la mise en place de PETRA vous pouvez vous rapprocher des délégués numériques de la CPAM ici. Ce dispositif concerne les caisses suivantes : 

Régime Général,
MGEN,
MG (ex MGPTT),
MGP (Mutuelle de la Police),
MNI (Mutuelle du Ministère de l’Intérieur),
MSP (SLI et fonction publique),
MGEL,
MNH,
CAMIEG (EDF)

Pour les autres caisses (ainsi que pour les autres départements), l’envoi papier reste obligatoire.

SCOR : c’est la SCannérisation des Ordonnances. La dématérialisation des ordonnances permet d’éviter les envois papier lors de la facturation d’un bilan ou lors de la facturation en mode dégradé. L’utilisation de SCOR est obligatoire pour bénéficier du FAMI (aides à la télétransmission).

Pour lutter contre les inégalités d’accès aux soins et garantir une réponse adaptée aux besoins en soins orthophoniques de la population sur l’ensemble du territoire, des dispositifs conventionnels d’incitation à l’installation des orthophonistes ont été signés pour la première fois en 2012.
L’Avenant 16 de la convention a mis en place 4 contrats incitatifs dans les zones très sous-dotées : – l’aide à la première installation ; – l’aide à l’installation ; – l’aide au maintien ; – le contrat de transition.

Depuis l’avenant 2019, les zones concernées par les mesures incitatives sont les zones sous-dense (en cours de zonage). Le contrat de transition a été abandonné.
On retrouve néanmoins/

  • L’aide à la première installation
    2 X 12750 euros + 1500 euros par an les trois années suivantes
  • L’aide à l’installation
    2 X 7500 euros + 1500 euros par an les trois années suivantes
  • L’aide au maintien
    1500 euros par an
  • L’accompagnement des maîtres de stage dans ces zones
    200 euros par mois pour l’accueil d’un stagiaire en dernière année

Pour compléter, on trouve aussi sur notre territoire des zones fiscalement avantageuses (rien à voir avec la caisse primaire, ce sont des dispositifs qui dépendent de la fiscalité (les impôts) et qui ne sont pas limités aux activités de santé) :

  • Les QPV (Quartiers Prioritaires de la Ville) (ex ZFU)
  • Les ZRR (Zones de Revitalisation Rurale)

Exonération qui peut être totale puis progressive de l’impôt sur le revenu. Attention, cela vaut pour la création de l’activité à un endroit.
(+ d’infos et zonage sur servicepublic.fr)

  • Congé maternité
    Indemnités journalières
    Allocation forfaitaire
  • Congé paternité
    25 jours pour la naissance d’un enfant (32 en cas de naissance multiple) WE et jours fériés inclus
  • Congé d’adoption
    (Indemnités journalières + allocation forfaitaire – 12 semaines max pour un enfant)

Tout cela est soumis à des conditions.

(+ d’infos dans la rubrique « Fichiers » -> Récap prestations maternité 2022)

C’est le Forfait d’Aide à la Modernisation et à l’Informatisation (= anciennement ap-pelé « l’aide à la télétransmission »)
C’est donc une aide forfaitaire pour participer au financement de certains investisse-ments du cabinet.
Les indicateurs sont à déclarer sur Ameli Pro en février de chaque année.
Conditionnée par 6 indicateurs pour une aide de 590 € :

1. Utilisation d’un logiciel métier DAP-compatible
2. Atteindre un taux de télétransmission d’au moins 70% des actes (Attention, la facturation en « dégradé » ne compte pas dans les lots sécurisés)
3. Disposer d’une adresse sécurisée santé (MSSanté, …).
Liste des hébergeurs agréés ici :
https://esante.gouv.fr/offres-services/hds/liste-des-herbergeurs-agrees
4. Utiliser SCOR
5. Avoir un lecteur Sesam-Vital à jour.

Liste des lecteurs homologués ici : https://industriels.sesam-vitale.fr/docu-
ments/10192/3574897/Liste+des+derni%C3%A8res+versions+d%27applica-tions+de+lecteurs+homologu%C3%A9s+SESAM-Vitale
6. S’engager à une prise en charge coordonnée de patients (adhésion à une ESP, une CPTS, une MSP…)

Deux indicateurs optionnels :
– 1. pratique du télésoin (à partir d’une plateforme sécurisée) = + 350 €
– 2. acquisition d’appareils médicaux connectés = + 175 €

En juillet 2019, a été signé un protocole d’accord entre la FNO et la caisse nationale d’assurance maladie ayant pour objectif l’inclusion sociale des personnes en situation de handicap, afin d’améliorer leur prise en soins. Ainsi, ces séances, hors du cabinet sont désormais encadrées précisément.

  • Le patient doit avoir un taux d’incapacité (handicap) de 50% minimum
  • Le projet thérapeutique doit le justifier et l’intervention doit être écologique (repas dans un lieu d’accueil pour les troubles de l’oralité, mise en place du CAA en milieu scolaire, d’un micro HF pour un patient malentendant…)
  • Ces séances doivent avoir lieu dans des lieux d’accueil (ou de formation) du patient : crèche, établissement scolaire, domicile assistantes maternelles…

Cette intervention étant qualifiée d’extension de la notion de domicile, l’indemnité de déplacement est facturable.
La signature de ce protocole, volontairement cadrant, acte officiellement le refus par la FNO et la CNAM-TS de l’installation de cabinets d’orthophonie au sein des écoles, en instaurant cette considération extensive de la notion de « domicile du patient » uniquement dans certains cas très spécifiques.
Ainsi, en dehors de ces critères stricts, il n’est clairement pas possible de réaliser des séances d’orthophonie dans un établissement scolaire.

Oui, depuis le 1er juillet 2021 !

Sous certaines conditions bien sûr, l’arrêt maladie est indemnisable jusqu’à 90 jours d’arrêt (avec une carence de 3 jours).
Il ne s’agit pas d’une somme forfaitaire puisque l’indemnité journalière correspond à 1/730e du revenu annuel d’activité moyen (moyenne des 3 dernières années cotisées).
( + d’infos sur ameli.fr / rubrique assuré / arrêt maladie profession libérale)

Vous retrouverez plus d’informations sur ces sujets via le livret pro de la FNO accessibles aux orthophonistes syndiqués ou non (dernière MAJ 2021) :
https://www.fno.fr/wp-content/uploads/2021/03/Livret_pro_FNO-adherents-V8-15-03-2021-3.pdf

-Document réalisé par les commissaires paritaires du 54 (CPD)-

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